VUES MER
L’idée de cette série est apparue à la suite d’une lecture, celle du roman de Barbara Balzerani, Laisser la mer entrer. Au dernier chapitre, le récit des habitants de Scylla, en Grèce:
Dans les maisons construites en bord de mer, les jours de tempête, les pêcheurs laissaient les portes ouvertes pour que la mer puisse librement entrer et sortir sans ravager les lieux. Bien qu’ayant construit et habité ce territoire naturel, bien qu’ils se le soient approprié, les pêcheurs avaient la sagesse de laisser sa place à l’eau. Une sorte d’utilisation collective harmonieuse de cet espace aux limites floues qu’est le littoral.
La façon dont ces personnes avaient intégré la mer dans leur quotidien est une invitation à un relation empreinte d’estime et d’égard vis-à-vis de l’environnement naturel. J’ai voulu retranscrire cette vision où la mer et le bâti se juxtaposent et se côtoient en bonne intelligence, la feuille de papier étant comme une fenêtre donnant sur l’étendue animée et changeante des eaux.